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Jumelage entre Mont-Saint-Aignan et Osica de Sus - Vlăduleni

Actualités de la Commission roumaine

Derniers événements

Concert de Ionel Streba, 18 décembre 2010

Les courageux qui ont réussi à effectuer le trajet très enneigé jusqu'à la Cathédrale Sainte-Croix des Arméniens à Paris, ce 18 décembre au soir, ont eu la joie d'assister à un magnifique concert de violoncelle et piano donné par Amandine ROBILLARD et Ionel STREBA, brillant pianiste roumain que nous avions déjà entendu à Mont-Saint-Aignan. Nous avons entendu une sonate « Arpegione » de Franz Schubert, puis la Sonate nø1 de Yohanes Brahms. Puis quelques rappels... Nous ne manquons pas de remercier ces merveilleux musiciens pour cette éblouissante prestation.

Voici également une vidéo d'un de ses derniers concerts, donné le 15 avril 2010 (Etude des Tableaux de Rachmaninoff).

Conférence sur les Icônes sur verre de Transylvanie : « une heure d'émerveillement » - 12 mars 2010

Cette conférence était co-organisée par deux associations très actives à Mont-Saint-Aignan : Société d'Études et d'Animation Culturelle, représentée par son Président M. Robert ANGOT, et Mont-Saint-Aignan International, représentée par M. Alain CAUCHY, président de la Commission Roumaine. La conférence était donnée par M. Giovanni RUGGIERI, journaliste italien, avec la participation de Mme Smaranda BADILITA, petite fille du créateur du musée de Siebel en Roumanie, et habitant Mont-Saint-Aignan.

L'art des icônes sur verre n'est pas du tout un art marginal s'adressant à des spécialistes, mais au contraire un art très populaire. En effet, au lycée d'Osica de Sus a lieu chaque année un concours d'icônes, et les plus belles oeuvres des lycéens sont récompensées. Quelques icônes de lycéens étaient d'ailleurs présentées. L'origine même de cette tradition nous invite à découvrir le peuple roumain et sa culture populaire.
Les icônes traditionnelles sur bois sont réalisées par des moines. Elles représentent des thèmes religieux - Marie étant le thème le plus représenté - et joue le rôle d'un intermédiaire physique d'une présence spirituelle. Tout, dans une icône sur bois, est symbole, même les couleurs employées.
Au XVIIème siècle, un miracle s'est produit dans le petit village de Nicula : des larmes se seraient écoulées d'une icône en bois représentant une Vierge à l'enfant. Suite à cet événement, de nombreux pèlerins vinrent à Nicula ; comme ils avaient envie de ramener un objet en souvenir de leur pèlerinage, les paysans de la région commencèrent à peindre des icônes pour ces pèlerins : l'art des icônes sur verre était né. C'est pourquoi les icônes sur verre, à la différence des icônes sur bois, montrent la réalité quotidienne, dans un style moins raffiné mais plus libre. L'expression est populaire et représente la vie quotidienne dans le village. Il existe différents styles selon les époques, les régions et la technique de l'auteur. Ces icônes étaient de petite taille au début, car le verre était fabriqué à la main. Les icônes paysannes ignorent la perspective et se réduisent à l'essentiel... comme cette Cène réduite à Jésus et 4 apôtres. Les personnages portent des vêtements de gens du peuple, les femmes des bijoux de paysannes. Les icônes peuvent constituer une partie de la dot d'une jeune mariée. Parfois, elles se font l'expression des problèmes politiques du moment, comme la scène du pauvre Lazare et du mauvais riche (1878) : en haut, le riche face à une belle table de festin, avec une décoration utilisant les couleurs du drapeau hongrois ; un bas, le pauvre Lazare, allongé, presque nu, entouré des couleurs du drapeau roumain. A cette époque la Transylvanie était occupée par la Hongrie...

Les icônes sur verre sont en fait des icônes sous verre, car en réalité le travail doit se faire à l'envers. Par conséquent l'exécution est inversée : ce qui serait dessiné en dernier sur un tableau, doit être peint en premier ici. Si on a oublié un détail, c'est trop tard ! L'orientation gauche-droite est également inversée, ce qui peut conduire à des erreurs cocasses, comme ce prêtre donnant sa bénédiction de la main gauche...
Comment le musée de Siebel est-il né ? C'est l'histoire d'une famille, celle du prêtre Zosim Oancea, et d'un miracle. Pendant l'époque communiste, le père Zosim est arrêté par le Securitate au prétexte qu'il avait aidé des opposants politiques et emprisonné pendant 15 ans dans des conditions très dures. Mais il ne perd pas la foi et n'éprouve aucun ressentiment. Il est finalement libéré en 1963 après avoir été jugé « irréformable » par les autorités, et devient curé de Siebel, un village très pauvre que les communistes avaient renoncé à collectiviser. C'est dans ce lieu que le père Zosim découvre une vieille église datant de 1775. Il fait déclarer l'église monument national et parvient à convaincre les gens du village de donner les icônes pour constituer un musée. A force d'obstination, il arrache les autorisations nécessaires au gouvernement de Bucarest, sollicite l'aide des paysans pour bâtir le premier musée, qui contient 150 icônes. Le village devient un centre oecuménique et reçoit la visite d'étrangers, notamment de jeunes américains, au grand dam des autorités, à une époque où la Roumanie est coupée du monde, et où le simple fait d'héberger un étranger est jugé comme un crime... Peu à peu, Siebel acquiert une renommée internationale et accueille de plus en plus d'icônes. Au milieu des années 70, un centre oecuménique de Genève finance un nouveau musée plus grand, sur deux étages. C'est ce même musée que l'on visite aujourd'hui ; on peut y voir plus de 600 icônes. Siebel est situé à 20 km de la ville de Sibiu, dotée d'un aéroport international.

La conférence fut un grand succès, avec environ une centaine d'auditeurs présents.

Informations complémentaires :
http://www.sibiel.net/Visite_FR.html
Giovanni Ruggeri, Les icônes sur verre de Sibiel, http://www.sibiel.net/Libro_FR.html

Fête Nationale Roumaine, 11 décembre 2009

Comme chaque année, Mont-Saint-Aignan International a fêté la Fête Nationale Roumaine - normalement fixée au 1er décembre. Mais cette année a été marquée par la visite exceptionnelle de nos amis roumains, notamment de Monsieur le Maire d'Osica de Sus, Ion Ciocan, et Cecilia, présidente de l'association de jumelage roumaine. D'où un programme de visites tout à fait spécial.

Eglise de la Miséricorde à Mont-Saint-Aignan, icône roumaine

Cette icône avait été offerte par la ville d'Osica de Sus, et représente la mère de Dieu protectrice. La symbolique traditionnelle des icônes orthodoxes obéit à des règles très strictes, ici tous les éléments sont combinés pour représenter l'idée de l'amitié entre les peuples.

Visite de la crèche Crescendo à Mont-Saint-Aignan

Nous avons poursuivi notre visite avec la crèche Crescendo, qui est la crèche la plus importante de Mont-Saint-Aignan et a été complètement rénovée. Au total, l'espace Crescendo peut recevoir 140 enfants âgés de 2 mois à 4 ans. A 11 heures, il était déjà l'heure du repas pour certains des enfants. Nous avons vu les espaces de jeux, les dortoirs, la cuisine, la lingerie.

Le Pot d'Amitié à la mairie de Mont-Saint-Aignan

Pour sceller nos liens d'amitié, M. Pierre Léautey, maire de Mont-Saint-Aignan, a remis à M. Ion Ciocan, maire d'Osica de Sus, un ensemble de cadeaux comprenant un stylo, un écritoire, un livre sur Mont-Saint-Aignan, et un livre sur le département de Seine-Maritime.
M. Ion Ciocan, maire d'Osica de Sus, a remis à son homologue français un « monographe », c'est-à-dire un livre sur Osica de Sus avec une préface spécialement écrite en français ; ainsi qu'une édition spéciale du journal d'Osica de Sus. M. le Maire était très heureux de parler du développement spectaculaire de sa ville - aujourd'hui, Osica de Sus est encore la seule commune disposant d'un réseau d'eau courante dans le département.

Nous espérons fêter prochainement les 20 ans du jumelage entre Mont-Saint-Aignan et Osica de Sus en Roumanie, comme M. Ion Ciocan, maire d'Osica de Sus, l'avait proposé.

Concert avec Ionel Streba, pianiste roumain

Ionel Streba est un jeune pianiste roumain au talent exceptionnel. Né en 1987 à Iasi en Roumanie, il débute le piano à l'âge de 7 ans à l'Ecole des Arts de cette même ville, puis viendra en France où il obtient son Diplôme de Fin d'Etudes avec les félicitations du jury en Piano et son Diplôme de Fin d'Etudes en musique de chambre au Conservatoire du Havre. Après un brillant palmarès - notamment un niveau Master of Arts à la Royal Academy of Music à Londres, premier nommé à l'unanimité et avec les félicitations du jury, il se produit beaucoup en musique de chambre seul, en récital ou soliste avec orchestre.
Ionel Streba nous a charmés avec la sonate « La Waldstein » de Ludwig Van Beethoven, le 1er mouvement de la 3ème sonate de Johanes Brahms et un extrait des Tableaux de Serge Rachmaninov.

Dîner et musique folklorique

Pour terminer cette merveilleuse journée, nous avons dîné tous ensemble au restaurant Le Midi Pile de Mont-Saint-Aignan, accompagnés par un groupe folklorique roumain.